
La balade : Tokyo Imaginaire.
Parce qu’on n’a pas tous les jours l’occasion de faire de splendides voyages. Parce qu’on rêve parfois de certaines destinations. Ou tout simplement parce qu’on lit un article qui vous donne envie. Je vais me faire un petit voyage pour pas un rond dans la capitale enluminée de l’empire du soleil levant. J’ai nommé : Tokyo. Et puisque bien sûr je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion d’aller sur place, je vais vous faire tout ça en imaginaire. Un certain exercice de style donc. C’est aussi l’opportunité de faire une playlist sur la musique nippone pas forcément (re)connu dans nos contrées. Moi-même, avant d’écrire cet article, je n’avais que très peu d’idées (Ryiuchi Sakamoto, Kenji Kawaï…). Je savais qu’il y avait du très bon Hip-hop. Une J-pop bien soupelette. Beaucoup d’Electronica et une House trop clubbing pour moi. J’avais beaucoup à faire donc. Pas grave, c’est un peu pour cela que j’ai créé ce site. Apprendre encore et encore en me forçant à découvrir ce que je ne connais pas.
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Donc, sans déconner, j’en ai chié pour vous réunir cette foutue playlist. Mais je suis pas peu fier du résultat. Je pense que ça faisait longtemps que j’en avais pas fait une comme ça. Pour une fois les titres ne sont pas intégrés à la balade. A cela, deux raisons. La première c’est que je ne sais que très rarement ce qui est dit dans le morceau (donc pas facile de justifier le texte dans une balade). La deuxième c’est qu’on a pas beaucoup de choix pour les morceaux. Attention, je ne dis pas que le Japon produit généralement des daubes. Mais après plus de 30 heures d’écoutes en naviguant entre la soupe J-pop et la House barrée, j’étais déjà heureux d’avoir trouvé une trentaine de morceaux qui me plaisent. En plus, il faut encore pouvoir les obtenir. Pour exemple, je cherchais le dernier 12’ du chanteur Shandi-I "Revelation". Hé ben pas moyen de le trouver. J’ai juste pu l’entendre en version pourrie sur You Tube.
Parlons un peu de cette playlist pour une fois. Il y en a pour tout le monde. Pour commencer une longue série de Hip-hop. Le Japon fourmille d’artiste de talent. Beaucoup sonne Old School. Pour s’en convaincre regardez donc le clip de Zubu Zubu ici (je ne suis pas du tout sûr de leur nom). Dj Krush fait office de figure de proue dans ce pays en pleine explosion. Finis les complexes. Les artistes étrangers viennent de plus en plus faire leur promo avec des artistes du cru.
L’artiste qui m’a le plus convaincu c’est la chanteuse Rumi (tenez, un clip ici). J’ai failli vous en passer plusieurs tellement j’ai trouvé génial ce foutoir de son. Un mélange de tout sans aucune perversion. Un thème traditionnel déchiré, une drum’n’bass déjantée… Tous les groupes présentés ici sont des groupes tokyoïtes à l’exception de Shanti-I et Tujiko Noriko. Je n’ai pas pu les enlever tant j’ai aimé ces deux morceaux. Et puis un petit peu de trip-hop ne pouvait pas faire de mal ! Autres artistes faisant office de demi-dieu au Japon : Ryuichi Sakamoto. Le morceau que je vous ai choisi n’est probablement pas celui qui a le plus marché, mais je ne pouvais faire l’impasse sur l’album « Beauty ». Une pensée pour mon ami Laurent qui me l’avait passé en boucle pendant trois jours de voiture (We miss you). |
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Terminons par les deux choses que vous devez savoir. Tigarah peut sonner un peu « spéciale ». Normal, elle est d’origine japonaise et se passionne pour la Baile Funk Brésilienne. Le mélange a le mérite d’être original. Cela ne sonne comme rien d’autre. Yelle en est fan. Ça vous étonne ? Comme quoi les français n'inventent plus grand-chose depuis des plombes ! Enfin Shanti-I n’a rien d’un japonais. En revanche, le chanteur Shandi-I qui officie sur « Inna Sanctuary » en est bien un. Malheureusement, impossible de trouver ses productions par ici. Peut-être un jour. Qui sait ? J’oubliais. Saurez vous reconnaître un dub au mélodica ?
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Mais revenons à la balade. Je disais donc que j’allais vous présenter tout ce que je ferai quand j’irai à Tokyo (puisque j’irai c’est une évidence).
Pour commencer je passerai un bon mois dans le quartier de Shibuya. L’un des 23 arrondissements de Tokyo. Un quartier qui ne dort jamais. Rempli de magasin bien caché (ou pas du tout comme le supermarché Don Quijote. Sorte de foire fouille sur 4 étages) et surtout de disquaire ultra-spécialisé. Le bon moyen de trouver des perles rares. Japonaises bien sûr, mais aussi internationale et particulièrement française. Le rêve. Tower Records est même un bâtiment entier sur plusieurs étages consacré aux vinyles. Shibuya, c’est le lieu inévitable de sortie de la jeunesse tokyoïte. De jour comme de nuit. Les bars ferment vers 3 heures du matin. En revanche, si vous voulez guincher, ne tardez pas trop. Il existe un couvre feu au Japon qui empêche les clubs d’ouvrir au-delà de 2 heures du mat’. Vous n’aurez donc pas la possibilité de voir Cendrillon dans ses plus beaux habits (cela vaut probablement mieux). En parlant de voir Cendrillon, partez à pied pour terminer en beauté cet arrondissement en rejoignant le quartier d’Harajuku (environ 15 minutes). En passant par le quartier de Yoyogi vous pourrez admirer les Otaku. Ces jeunes gens fans de mangas habillés comme leurs personnages favoris. Dans ce quartier vous trouverez au choix : Votre bonheur dans la multitude de friperies. Ou l’un des plus célèbres temples shintoïstes : Meiji Jingu (où vous pourrez rêver devant les tonneaux de Saké et flâner parmi les cerisiers en fleurs).
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Poussons-nous maintenant vers Shinjuku. L’arrondissement attenant. C’est ici que le sens éclairage prend sens. Des grands panneaux partout. L’image même que l’on donne dans les films sur le Japon. C’est aussi l’un des coins où l’on trouve de nombreux Yakuzas. C’est donc l’une des rares fois où vous devrait faire attention aux lieux où vous pénétrez. Le Japon restant tout de même l’un des pays les plus sûr pour votre petit sac à main. Direction les quartiers Est pour faire les grands magasins. Hello Kitty dans tous les sens. Poupée Barbie pour adulte sur plusieurs étages. Le dépaysement assuré grâce à l’accumulation des denrées. Ce n’est même pas que l’on ne reconnaît rien. C’est plutôt qu’on en voit trop. L’expression est bien connue d’ailleurs : Envoyez une poupée au visage vous saurez l’éviter. Mais envoyez en 1000… !
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Allez ! On redescend un peu pour voir la mer et la tour Eiffel du japon (bien qu’un peu plus grande que son homonyme) : La tour de Tokyo (tout simplement). En cas de problème, c’est dans ce quartier que vous trouverez l’ambassade Franco-Japonaise. Vous êtes dans l’arrondissement de Minato. Vous pouvez aussi passer voir le palais impérial si vous voulez faire le plein de photos. Vous trouverez dans l’aile Est l’un des plus grands parcs du coin. J’adore ce petit côté rangé du jardin à la japonaise. Tout est beau, tout est propre. Si vous commencez à avoir faim, il est toujours temps de trouver l’un des nombreux petits restaurants camouflés. Pas de sushi ici. De la véritable bouffe japonaise. Je prendrai sûrement l’un de ces fameux Okonomyaki dont il est impossible de se délecter en France. Le Japon est un pays culinaire bien mal connu. Dommage pour nous. |
Mais je parle, je parle et la nuit tombe déjà (sur Paris en tout cas). Il est temps de se trouver de quoi faire la fête. Et là… encore une fois il y a beaucoup trop de choix ! Si vous voulez de l’underground pourquoi ne pas essayer le Shinjuku Loft. Avec un peu de chance vous pourrez tomber en pleine période du festival du B.Boy park ou plus de 200 Mc’s s’affronte en plein cœur de Tokyo. Pour les clubbers, il est malheureusement finit le temps du mythique Yellow. Vous pourrez toujours voir la salle du Club Air (à voir dans Lost in Translation) ou celle du Womb si vous n’avez pas peur de nager à contre sens dans cette gigantesque boîte.
La balade est déjà finit ? Oui. Mais vous pouvez toujours continuer ce périple en plein Paris en allant à la libraire japonaise acheter des magazines de musiques. Manger japonais dans le quartier opéra. Voir les Otaku française dans le quartier bastille rue Keller ou au passage St-Antoine pour faire du shopping. Acheter des tissus, des fringues et autres babioles dans l’une des nombreuses boutiques japonaises du quartier du marais (rue François Miron pour exemple). Passer au supermarché japonais rue des petits champs en ne comprenant rien aux étiquettes (parfois même avec la traduction). Ou tout simplement se poser à la terrasse d’un café dans un lieu touristique pour être entouré de touristes armés d’appareils photos (plus qu’un stéréotype, une culture !). Mais qui sait ? Tout cela fera peut-être un jour parti d’une autre balade…
La playlist en écoute sur 8tracks
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Un grand merci à beautifulpoulette pour toutes les superbes photos qu'elle prise là-bas.